Pour cette 13ème édition, le Colloque International du RIPSYDEVE devait avoir lieu du 27 au 29 mai 2020 à l’Université de Lorraine, site de Nancy.
Le colloque a été reporté aux 8 et 9 octobre 2020. La vidéo de notre présentation est accessible en cliquant sur le lien vidéo sous le titre, ou ici .
Notre communication est intitulée "Relations entre motricité fine, représentation mentale des doigts, utilisation des doigts en calcul et performance additive : construction d'une échelle implicative".
Lors de la résolution des premières additions et soustractions, de nombreux enfants utilisent leurs doigts pour calculer. Jordan, Kaplan, Ramineni et Locuniak (2008) montrent que l’utilisation des doigts est associée à la performance en calcul au début de l’apprentissage. La motricité fine et la capacité à se représenter mentalement ses doigts apparaissent dans la littérature comme des facteurs susceptibles d’influencer le recours à l’utilisation des doigts par les jeunes enfants en situation de calcul.
Les relations entre les capacités de motricité fine (Asakawa et Sugimura, 2014), la capacité à se représenter mentalement ses doigts (Bonneton-Botté, Hili, De la Haye, et Noël, 2015), et l’utilisation des doigts pour calculer ainsi que la performance en calcul ont été étudiées dans des études principalement corrélationnelles.
L’objectif de cette étude est d’étudier conjointement ces relations et d’évaluer la nature implicative des liens potentiels entre les capacités de motricité fine, de représentation mentale des doigts, le recours à l’utilisation des doigts pour calculer et la performance dans les premiers calculs. Nous cherchons à mettre au jour l’aspect asymétrique, orienté et emboîté des relations en une chaîne d’implication.
Des items permettant d’évaluer des capacités de motricité fine, la qualité de la représentation mentale des doigts, la performance en calcul additif simple ont été proposés à quatre-vingt-neuf enfants français travaillant sur l’acquisition des compétences de base en calcul dans l’école inclusive, et le recours à l’utilisation des doigts a été observé lors des tâches de calcul.
Les résultats collectés ont permis de construire une échelle implicative des items à partir d’une extension graphique du modèle de Rasch. Tous les types d’items sont représentés dans l’échelle construite, présentée sous forme graphique, apportant des éléments en faveur de l’existence d’un lien implicatif entre des capacités liées aux domaines de la motricité, de la représentation mentale des doigts, du calcul et des comportements d’utilisation des doigts en situation de calcul. En apportant des précisions sur les liens entre les capacités impliquées dans ces apprentissages premiers, les résultats de cette étude pourront être utilisés, à long terme, pour élaborer un outil d’évaluation à destination des enfants débutant l’apprentissage du calcul.